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"Thème Femme pour le gène Butch"


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Del remonta distraitement sur son joli petit nez ses lunettes teintées rose. La petite nymphette blonde replaça une mèche rebelle en considérant la publicité une dernière fois. Ses yeux d'un vert limpide
parcoururent la page Web, sa main figée sur le clavier en attendant d'appuyer sur la clé finale. Elle, ainsi que les trois autres membres de l'équipe « Femme » ultime, seront officiellement en
affaires en tant que « Femme Féminise Gouine » aussitôt qu'elle aura appuyé sur la touche « enter ».

Un soupir lui échappa en entendant Ginger pousser un petit cri aigu. La jolie brunette qui se tenait derrière elle à sa droite s’esclaffait devant la petite icône animée représentant des lèvres envoyant baisers après baisers.

 

Un grognement d’impatience se fit entendre en provenance d’un immense fauteuil rembourré que Del avait déniché dans un marché aux puces. Aux creux des profondeurs capitonnées, se trouvait la longue silhouette filiforme de Debbie. Ses cheveux couleur lavande contrastaient avec le vert forêt élimé du fauteuil. Les chevilles croisées, assise à l’Indienne, elle bondissait pratiquement sur place tout en pianotant sans cesse sur la table.

 

« On va faire un tabac les filles! Je gage qu’on va se faire des tonnes de fric. On charge combien au juste? Del…? » dit Debbie alors qu’elle pianotait au rythme d’un air qui n’existait que dans sa tête.

 

« Attends Deb! Laisse-moi replacer l’arc-en-ciel… juste…là! » Del soupira de satisfaction cette fois alors qu’elle ajustait le code HTML pour centrer l’arc-en-ciel qui flottait à l’arrière plan. En appuyant sur la touche servant à actualiser la composition, elle jeta à nouveau un coup d’œil critique à son œuvre : ses cinq années d’expérience en tant que designer de sites web mises en évidence dans la qualité de l’affichage. De petites icônes animées permettaient aux curieux de se promener aisément à travers toute une série de renseignements et de soumettre leur adresse de courrier électronique ou encore de laisser les données de carte de crédit.

 

« Cinq cent dollars par client. C’était le dernier montant discuté. Bon alors jetez-moi un dernier coup d’œil sur la page et dites-moi si elle vous plaît, d’ac? » demanda Del. Ses trois compagnes se mirent à protester simultanément. Sous l’effet de la surprise, elle redressa subitement sa tête, brisant l’angle habituel –vers le moniteur.

 

« C’est parfait! »

 

« Mais allez fais-le enfin, Del! »

« Pour l’amour du ciel, Del… tu vas nous faire croupir longtemps? » Cette dernière plainte venait de Stacy, la meilleure copine de Del, qui se tenait à l’autre bout de la pièce, occupée à la préparation de Kool-Aid citron-limette pour ajouter à sa vodka Absolut. Elle goûta le mélange amer et inclina sa tête de brunette, tentant de décider si elle devait ajouter du sucre ou tout simplement laisser la vodka faire son ravage. Après avoir versé une portion dans un contenant en plastique qu’elle déposa ensuite dans le réfrigérateur, elle ajouta une généreuse rasade d’Absolut dans sa tasse contenant déjà la mixture jaunâtre.

 

Del se retourna pour regarder son écran une dernière fois et, les yeux solidement fermés, elle enfonça le bouton. À peine trente secondes s’écoulèrent avant que le site ait un premier contact. Les quatre femmes se réunirent pour écouter le petit « ping » occasionnel qui annonçait qu’un nouveau visiteur venait d’entrer sur le site.

 

Sans broncher ni même cligner des yeux, Del demeura assise devant l’ordinateur les yeux rivés sur l’icône du courrier électronique. Elle attendait que la petite boîte postale vide se remplisse avec une lettre animée, indiquant la réception d’un courrier. Les doigts de Debbie se remirent à pianoter. Stacy craqua à nouveau.

 

« Pour l’amour de Dieu, Debbie! Tu cesses ou j’te les casse! » fit Stacy pour inciter la bien plus grande Debbie à cesser de gigoter sans cesse. Debbie zieuta la petite brunette du haut de ses 1 mètre 80 et remua lascivement ses sourcils.

 

« Ohhhh…la torture…j’adore! » Stacy leva les yeux tout en s’éloignant de la petite forme de Del, toujours rivée sur son écran.

 

« Félicitations, Del! Nous sommes officiellement en affaires. Bon travail! » fut le commentaire de Stacy alors qu’elle se farcissait une généreuse gorgée de son mélange citron-vodka. La touche amère la fit grimacer et elle leva les épaules tout en considérant le reste des saveurs qui envahissaient sa bouche. Pas si mal pour quelqu’un de nul en cuisine.

 

Debbie se laissa tomber à nouveau sur son fauteuil en croisant ses longues et fines jambes et en reposant sur ses genoux ses doigts spécialistes de la claquette. Ginger laissa s’échapper un petit gloussement enfantin et irritant avant de s’appuyer sur le bras du fauteuil où se trouvait Deb.

 

Elles restèrent assises, contemplant la forme rigide de leur amie Del sous l’emprise d’une concentration intense.

 

Ginger fronça légèrement des sourcils.

 

« Qu’est-ce qui va se passer maintenant? Qu’est-ce qu’on fout en attendant au juste?» Son regard éthéré allait et venait entre Stacy et Del.

 

Del se gratta la tête à l’aide des ses ongles peints en rose. Puis, ébouriffant sa toison blonde, elle répondit sans jamais quitter l’écran des yeux.

 

« Nous devons attendre que quelqu’un nous fasse parvenir un courrier électronique ou tente de nous joindre. Ensuite nous discutons des attentes et conditions avec le client et enfin nous nous rendons chez la Gouine pour la féminiser. »

 

« Hi-ho! » cria Del tout en tenant son petit poing délicat haut au-dessus de sa tête. Elle se tourna brièvement pour sourire à ses copines.

 

« Hi-ho! » de répondre les trois autres avec un petit sourire moqueur tout en entonnant le cri de ralliement sur lequel elles s’étaient mises d’accord au début du mois. Ginger avait insisté qu’un cri de ralliement chanté en chœur de temps à autre ne saurait que faciliter la symbiose du groupe. Les trois autres avaient acquiescé et il leur avait fallu deux bonnes minutes pour trouver le chant complexe qu’était : « Hi-ho! » Stacy avait haussé les épaules, et Del avait grimacé mais, en bout de ligne, il leur convenait à toutes! « De toute façon, » avait répliqué Stacy, « nous allons féminiser des Gouines alors nous serons comme ces sept nains lorsqu’ils vont au boulot. » Ginger, inclinant la tête de côté, fit remarquer avec une sagacité étonnante que, en argot américain, « Ho » veut dire « Pute » Stacy, Del et Debbie étaient restées figées en regardant la rouquine pendant une bonne minute, le temps de laisser cette remarque faire son chemin à travers les méandres de leurs pensées. Elles finirent par admettre que le chant était court, concis et parfait.

 

Les quatre complices passèrent le reste de la journée, légèrement crispées par l’anticipation. Personne ne répondit à leur publicité. Elles continuèrent leur vigile durant les trois jours qui suivirent.

 

Stacy se trouvait à nouveau dans la cuisinette, ses petits sachets de Kool-Aid, à saveurs variées, étendus sur le plan de travail pour lui permettre de faire un choix. Sa main caressait les carreaux du comptoir alors qu’elle se balançait doucement. Là, prêts à être préparés, se trouvaient : « Pomme caramélisée », « Punch aux fruits tropicaux », « Fraises », « Citron-limette », « Limonade rose et framboises », « Grand bluedini », « Ananas super fruité », « Super fruité swimmingo rose », Roack-a-dile rouge », « Punch aux petits fruits des montagnes » et « Sharkleberry fin ». La décision ne tarda pas et bientôt la mixture bleuâtre d’un Sharkleberry Fin tournoyait dans le pichet à jus.

 

«Qu’est-ce que c’est que ce machin? » demanda Ginger alors qu’elle fixait les icônes animées à l’écran. Del et Debbie jouaient au jeu de la Guerre sur la table à café, et frappaient brutalement la surface avec leurs mains en tentant de capturer les cartes l’une de l’autre.

 

« Aïe! Bon Sang, Debbie, tes mains font mal! » Delilah, un petit sourire narquois aux lèvres, dégagea sa main de sous celle, plus large, de sa copine et tira l’énorme pile de cartes vers sa propre récolte. Debbie fronça les sourcils en observant la taille évidemment gagnante de la pile capturée. Elle repoussa une mèche de cheveux d’un bleu hallucinant tout en grommelant. La tignasse bleu néon brilla sous le plafonnier, menaçant d’attirer l’attention à des kilomètres à la ronde.

 

« Je déteste jouer avec toi, Del. Tu gagnes toujours, peu importe le jeu. Je serais prête à parier que tu triches si je ne te connaissais pas si bien. Mais…t’es vachement trop honnête pour tricher. » Debbie bougonna en lançant sa misérable pile de 6 cartes sur le paquet que Del avait réuni.

 

« Del, c’est quoi ce machin-truc là? » Ginger le doigt levé, indiquait quelque chose sur l’écran. Del fît un clin d’œil à Debbie, déposa les cartes pour aller voir ce que Ginger voulait. Stacy se déplaça vers la table à café et y déposa son mélange de sucre bleu et d’Absolut. Elle pointa son verre du doigt, adressant un large sourire à Debbie.

 

« Tu m’inspires!» Stacy gloussa alors que Debbie ricanait.

 

« Nous avons du courriel! » La voix excitée de Del résonna à travers la pièce. Ginger alla jusqu’à pousser un cri aigu en tapant des mains. Debbie et Stacy s’approchèrent de l’écran où Del s’affairait à lire le courrier électronique.

 

« Chères FFG,

 

Je me nomme Chuck et ma copine a besoin de votre aide. J’aimerais savoir comment vous allez vous y prendre pour la transformer. J’attends de vos nouvelles à ce propos. S’il vous plaît répondez-moi le plus tôt possible. Nous devons nous rendre à une fête samedi prochain et je voudrais qu’elle soit « féminisée » le plus rapidement possible. 

 

Chuck Bruisin»

 

Del fit la lecture à voix haute sous l’oreille attentive de ses trois complices.

 

« Téléphonons-lui immédiatement! » Ginger s’empara du cellulaire et le passa à Del. Del cligna des yeux de surprise, les leva vers Debbie et Stacy, puis les posa sur le téléphone sans fil qui gisait dans sa main.

 

Elle inspira profondément puis composa le numéro qu’avait inscrit ce Chuck Bruisin. Le téléphone sonna une fois…puis deux.

 

Quelques cliquetis se firent entendre sur la ligne alors que quelqu’un décrochait le récepteur. Del entendit de rapides salutations.

 

« Les constructions S. Tallagar, Sammie à l’appareil. Puis-je vous aider? » La voix rauque d’une femme résonna au bout du fil. Del hésita un moment au son de ce timbre fort et profond. Elle en oublia de répliquer, perdue dans sa fascination pour ce son mélodique. « Allô! Puis-je vous aider? » dit la femme à nouveau, une irritation pointant dans le ton plus ferme de sa voix.

 

« J’aimerais parler à Chuck Bruisin s’il vous plaît » réussit à articuler Del tout en serrant le combiné plus fermement. Le son d’une gorge qui s’éclaircissait fût sa seule réponse. « Allô! Y’a quelqu’un? » demanda Del, sentant l’agacement lui monter à la gorge tandis qu’elle attendait. Elle jeta un coup d’œil vers Stacy qui se tenait derrière elle et la regarda avaler une gorgée de son punch bleu, ne pouvant retenir une moue de dégoût devant la sale habitude de sa copine. Elle redirigea son regard vers ses genoux tandis qu’une réplique lui arrivait de l’autre bout du fil.

 

« Un instant, mademoiselle…? » Del rata la pause l’invitant à se présenter et à nouveau le timbre de l’étrangère parvint jusqu’à Del lui demandant cette fois qui elle pouvait l’annoncer. La voix lourde de curiosité réchauffa Del. Se levant d’un bond, le téléphone pressé à l’oreille, elle s’éloigna des trois autres filles qui l’entouraient.

 

« Mademoiselle Tucker. Je me nomme Mademoiselle Tucker. Monsieur Bruisin a contacté mon agence par courrier électronique. » Del haussa les épaules lorsqu’une sorte de cliquetis indistinct se fit entendre dans l’appareil. Pendant un court moment, seul le son du souffle de son interlocutrice lui parvint. Puis un grognement accompagné du son d’une chaise qui racle le sol coupèrent le silence.

 

« Un instant, s’il vous plaît » dit calmement Sammie, la femme à la voix exceptionnelle.

 

Del fit signe aux autres de se taire et tendit l’oreille. Au bout de la ligne, elle entendit des pas lourds s’éloigner, le grincement d’une porte qu’on ouvre et enfin un cri distant.

 

« Chuck, magne-toi! On te demande au téléphone! » Del sourit ironiquement en constatant la haute technologie du système d’interphone de la compagnie Tallagar. La porte claqua, les sons de pas lourds revinrent vers l’appareil suivis du bruit de quelqu’un qui prend le récepteur.

 

« Il sera avec vous dans un instant, Mademoiselle Tucker. » Le timbre riche et velouté glissa sur la peau de Del qui en frissonna.

 

« Merci Mademoiselle…? » Del croyait qu’il était temps de rendre son change à cette inquisitrice.

 

« Mademoiselle Tallagar, Mademoiselle Tucker. Ce fut un plaisir, croyez-moi! » La porte grinça à nouveau en arrière plan. Del entendit des bougonnements provenant de l’homme qui venait d’entrer dans la pièce.

 

« Putain de merde, Sammie! J’m’apprêtais à couler du ciment! T’aurais pu prendre un bordel de message non? » Les jurons firent grimacer Del. Puis le son des voix fut étouffé après que l’un des deux a pris soin de couvrir le récepteur. Del pouvait à peine entendre mais elle réussit tout de même à capter la conversation suivante.

 

« Ta gueule, Chuck! Ça me semble important. Il y a une Mademoiselle Tucker à l’appareil qui dit que tu as contacté son agence par courriel? »

 

« Merde! Ok, ok je sais qui c’est… Dis, tu peux me laisser 5 minutes, mon cœur? C’est privé… »

 

« J’te donne cinq minutes, arrange-toi pour que ça ne devienne pas une habitude. C’est une ligne privée et non un numéro que tu peux passer à tout le monde… et si tu m’appelles « mon cœur » encore une fois, j’te flanque une retenue de 50$ sur ta paye et ça, c’est une promesse, Monsieur Bruisin. » Le ton tranchant de la voix qui réprimandait le pauvre homme fit sourire Del. Le son lui parvenait clairement à nouveau.

 

« Allô! Ici Chuck Bruisin. » Del sourit au ton professionnel qu’avait pris l’homme. Elle inclina sa tête en signe d’indécision. On parlait de 500 dollars! Après un court débat interne, elle haussa des épaules.

 

« Bon matin, Monsieur Bruisin. Je suis Mademoiselle Tucker du FFG. Je réponds à votre requête. »

 

« Oui, oui! C’est génial. Mademoiselle Tucker, j’ai une urgence pour votre entreprise. Son nom est Sammie Tallagar. Elle fait dans les 1 mètre 90, cheveux courts noirs, porte toujours des jeans délavés et a sérieusement besoin d’être féminisée. J’ai l’argent et si vous et votre équipe êtes en mesure de me rencontrer, il me ferait plaisir de vous montrer sa photo et de répondre à vos questions. »

 

Del resta surprise en écoutant l’homme décrire sa situation. Il semblait très assuré devant son engagement envers FFG. Elle haussa les sourcils en se penchant pour permettre à Stacy d’entendre la conversation.

 

Deb, Ginger et Stacy acquiescèrent d’un signe de tête alors que Del traçait un point d’interrogation dans l’air devant elles. Elle haussa des épaules pour leur laisser savoir qu’elle était de leur avis.

 

« Quand pouvons-nous vous rencontrer, Monsieur Bruisin? » « Mon équipe et moi sommes des plus intriguées et prêtes à discuter à votre convenance. » L’appel ne dura plus très longtemps et se termina sur une entente pour une soirée-rencontre au resto italien « Palo’s Italian Eatery » du centre-ville de San Francisco. Del connaissait l’endroit et les trois autres firent un signe de tête affirmatif alors même que Del entendait Chuck se dépêcher à terminer l’appel. La porte grinçante s’était fait entendre à nouveau au moment même ou Chuck avait demandé s’il devait apporter quelque chose.

 

« Tes cinq minutes sont écoulées Chuck. J’te paie pour travailler, pas pour alimenter ta vie sociale. Dégage! » Le ton sans appel de la femme fit l’impression à Del de friser l’hystérie. Elle camoufla un éclat de rire avec sa main pendant que Chuck lui lançait un au revoir.

 

« À ce soir, Monsieur Bruisin. Et merci! » réussit à dire Del avant de jeter l’appareil sans fil à Stacy et de s’écraser dans le fauteuil capitonné en pouffant.

 

« C’était quoi ça? » demanda Stacy en prenant une gorgée de son cocktail bleu. Ginger et Debbie firent un signe de tête réaffirmant la question.

 

« Quoi? » demanda Del pendant qu’elle éventait ses joues rougies par la chaleur. « Ils étaient tellement drôles que je n’ai pas été capable de m’en empêcher. » Elle s’adossa à nouveau en souriant.

 

Elle se redressa subitement, le poing en l’air et cria : « On a un client les filles! Hi-ho! »

 

« Hi-ho » répondirent les trois autres à l’unisson.

 

Plus tard dans la soirée, les trois femmes traversèrent le resto italien à la recherche d’un homme seul. Elles ne tardèrent pas à le repérer lorsqu’il leur fit signe de le rejoindre à sa table. Il se leva à leur approche.

 

Il mesurait 1 mètre 70 tout au plus, plutôt musclé mais avec un bedon de bière énorme qui tentait de s’échapper de sa chemise. Sa chevelure dégarnie au front laissait voir une mince couche de sueur qu’il essuya grossièrement avec sa serviette de table. Del retint difficilement un mouvement de recul devant son apparence. Elle s’interrogea sur les préférences de la mystérieuse Sammie, mais, après tout, à chacun ses goûts! Elle tendit la main et introduit chacune d’elles tandis qu’elles s’attablaient. Un regard rapide autour de la table la fit sourire tandis qu’elle prenait une fois de plus conscience de la diversité de leur groupe : chaque femme avait son look bien à elle. Elle adorait le bouquet coloré qu’ensemble elles constituaient. Monsieur Chuck Bruisin semblait aussi sous le charme.

 

« Oh mais c’que vous êtes belles! Tellement jolies! » Il bredouilla en tentant de camoufler sa vilaine bedaine. Del n’allait surtout pas lui rappeler que, malheureusement pour lui, elles étaient toutes lesbiennes. Il était le client et elle ne voulait pas louper l’occasion.

 

« Merci, Monsieur Bruisin. Pouvons-nous voir ce que vous nous avez apporté sur notre cliente potentielle? » demanda Del en sirotant la boisson alcoolisée qu’une serveuse avait déposée devant elle. Chuck retira une chemise en papier kraft d’un veston de travail drapé sur le dossier de sa chaise. À l’intérieur se trouvaient quelques photographies de Sammie Tallagar prises alors qu’il travaillait avec elle. Il prit un air un peu caustique en tendant lentement les photos à Del. Elle jeta un coup d’œil à la première photo et aspira fortement sous l’effet de la surprise.

 

La prise était celle d’une femme qui se tenait presque entièrement de dos à la caméra alors qu’elle s’étirait pour tendre un colombage à une personne hors champ et évidemment plus haute qu’elle. Elle portait un jeans moulant avec un débardeur tout aussi moulant. On y voyait la naissance d’un sein avec son mamelon visiblement tendu apparaissant aisément sous le tissu trempé par la sueur. Une ceinture porte-outils bien ajustée, d’où pendaient marteaux et règles, enveloppait des hanches arrondies à souhait et avantageait le fessier qui la soutenait et dont le galbe s’apparentait à la forme d’une larme. Le léger ruissellement de la sueur qui sillonnait la peau bronzée de sa silhouette indubitablement butch mettait étrangement en valeur les détails des contours et des formes plongeantes de ses muscles. Ses cheveux d’ébène, coiffés à la garçonne, étaient courts sur la nuque; seuls quelques centimètres s’allongeant sur le dessus de sa tête drapaient adorablement ses traits et donnaient à sa tête, tournée à l’opposé de la caméra, une allure légèrement féminine.

 

Del réussit tant bien que mal à ne pas se pourlécher à la vue de cette créature céleste et passa rapidement à la photo suivante. La première photo ne montrait pas clairement les traits de la femme. Elle la tendit à Stacy, assise à sa gauche. Celle-ci gémit doucement jusqu’à ce que Del arrive à lui envoyer discrètement un coup de pied dans les chevilles.

 

Del fixa la photo suivante en se demandant comment elle avait été prise. On y voyait en plongé les mêmes jeans moulants et le même débardeur. La seule chose que cette photo montrait plus clairement était une paire de seins fermes avec un décolleté mis en évidence par le débardeur qui pressait les seins l’un à l’autre dans cette geôle détrempée. Del remarqua à nouveau la sueur et, regardant de plus près, elle vit aussi les imposantes bottes de travail que la femme portait.

 

Elle fit passer cette photo et s’empara de la dernière. C’était une prise d’intérieur montrant une femme assise à une table d’architecte inclinée pour le dessin. Encore une fois les traits ne faisaient pas face à la caméra mais cette fois on pouvait voir un doux profil. La grande silhouette paraissait déterminée à terminer quelque chose à la table et semblait être inconsciente de la présence du photographe dans la pièce. Les épaules larges démontraient force et puissance alors que le chandail polo qu’elle portait était gonflé par des muscles cachés. Le chandail bleu pâle d’une coupe en fuseau vers sa taille était rentré à la ceinture de ses jeans; ses longues jambes reposant à différents niveaux sur les barreaux de son tabouret. Del se mordit les lèvres à la vue de la photo de cette femme si sexy.

 

En levant les yeux elle rencontra les yeux bruns de sa meilleure amie Stacy. Elle se sentit rougir à la vue du sourcil levé de celle-ci. Secouant la tête légèrement, elle passa la dernière photo à son amie et se tourna pour adresser un faible sourire à Chuck Bruisin.

 

Chuck aspirait  littéralement et à grand bruit son spaghetti dans sa bouche, tenant un morceau de pain dégoulinant d’ail dans une main et une fourchette dans l’autre. À l’entendre manger, Del en eu presque des nausées. Elle poussa son estomac à apprécier le plat de pâtes au poulet parmesan qu’elle avait commandé tout en bavardant avec Chuck.

 

“Elle est tout à fait butch avec ses vêtements actuels. Allons-nous devoir lui acheter un nouvel ensemble? Acceptera-t-elle de nous accompagner pour essayer de nouveaux vêtements? Un nouveau style de coiffure? » Del s’arrêta au milieu de sa question en apercevant une légère teinte rouge monter le long des mâchoires flasques de Chuck Bruisin.

 

« Et bien, vous voyez… c’est que je ne lui ais pas tout à fait dit que j’ai retenu vos services. J’allais le lui dire demain un peu avant votre arrivée. » Les yeux de Del s’élargirent de surprise. Stacy donna un menu coup de pied à la cheville droite de Del. Del se retourna pour regarder son amie. Agacée, elle coupa court à la communication silencieuse, incapable de déchiffrer ce que son amie lui demandait de faire.

 

Exaspérée, elle se retourna vers Chuck.

 

“Est-elle consciente que vous voulez que nous recréons son image dans une version féminine ? Nous devons être clairs à ce sujet. Elle doit être au courant des règles du jeu. Vous nous donnez 24 heures et en retour elle sera une nouvelle femme. » Del observa Chuck Bruisin acquiesçant d’un hochement de tête vigoureux.

 

« Oui je comprends. Elle saura avant que vous ne la rencontriez. Je veux la présenter à mes parents le week-end prochain et elle aura besoin d’être à son plus jolie. Je suis certain que vous pourrez vous occuper des détails. C’est surtout qu’elle a des manières trop masculines. Je ne pense pas qu'elle ait des objections à la transformation. Elle a besoin de se faire belle de temps à autre. » Dit Chuck sur un ton condescendant avant de s’empiffrer de spaghetti. Del frissonna devant le spectacle. La photo stratégiquement placée sous son nez par sa copine Stacy la sauva. Elle se sentit soudainement vibrer pour de toutes autres raisons. Son corps ne resta pas de glace à la vue de ces muscles tendus et mamelons contractés; elle en bava presque sur la photo.

 

« Peut-on garder les photos pour fins d’étude, Monsieur Bruisin? » Demanda Stacy d’une voix riante alors qu’elle regardait le petit elfe angélique qu’était Del devenir pratiquement ivre de chaleur en examinant de près la photo. Le grognement consentant attisa son envie de partir alors qu’elle roula ses yeux à la vue des grosses lèvres plissées suçant des pâtes.

 

La serveuse n’y comprenait rien aux quatre femmes blêmes qui lui demandèrent simultanément d’emballer leur repas tandis qu’elles se dépêchaient à faire comprendre à leur client qu’elles devaient le quitter pour se préparer pour leur rencontre avec Sammie Tallagar le lendemain. Il fronça légèrement des sourcils jusqu’à ce que Del mentionne qu’elle s’occupait de la note. Il la gratifia aussitôt d’un large sourire.

 

Stacy grognonna pendant qu’elle couvrait la note des cinq repas avec la carte de crédit de la compagnie. Del se contenta de gémir et passa devant les autres pour aller prendre un peu d’air frais. Les quatre compères retournèrent à l’automobile et s’y installèrent pour le voyage du retour.

 

« Quelle belle photo n’est-ce pas Del? » Murmura Stacy alors que la silhouette de San Francisco leur apparut à l’horizon. Debbie les dirigeait vers la maison en manœuvrant sans heurt le véhicule au travers des rues résidentielles. Del s’éclairci la voix, haussa des épaules en répondant.

 

« Pas mal. Elle est plutôt grande. Il faudra le prendre en considération. Qu’en pensez-vous les filles? » Del évita la curiosité de sa meilleure amie et sourit aux commentaires de Ginger et Deb.

 

« Mais qu’est-ce qui cloche avec vous les filles? » Grimaça Stacy du siège arrière. « Cette femme est divine et vous aller jouer avec la perfection!» Elle bougonna jusqu’à ce qu’elle trouve son thermos rempli de son super punch fruité rose « Swimmingo » à l’Absolut. Elle en avala quelques gorgées et s’appuya sur le dossier du siège avant.

 

« Elle est peut-être sublime Stacy, mais c’est notre boulot de la rendre plus féminine. Elle sera peut-être tout aussi exquise en « femme. Je me demande si elle en a contre les postiches? » La réplique de Ginger l'entraîna, avec Debbie, dans une nouvelle ronde d’échange d’idées. Del s’adossa au siège arrière en souriant.

 

« Et ne crois pas que je n’ai pas reconnu cette manœuvre de distraction Mademoiselle Innocente Tucker! Tu bavais sur elle et je suis ici pour te dire qu’elle est de la « famille » que Chuck Bruisin le sache ou non! » Stacy avait un peu de difficulté à articuler alors qu’elle lançait sa déclaration à la nuit. Del se lécha les lèvres à cette délicieuse notion et écouta Ginger et Debbie élaborer des techniques visant à féminiser la déesse à la ceinture à outils.

 

Le lendemain matin les quatre femmes prirent place dans la voiture se rendant aux Constructions Tallagar qui se trouvait sur un site de terrains résidentiels qui faisaient partie d’une des régions les moins encombrées de la ville de Daly. Elles arrivèrent à une barrière de chaînes ouverte pour laisser libre passage à la vingtaine de camionnettes qui s’y trouvaient. Elle garèrent leur voiture tout près d’une petite remorque utilitaire un peu plus loin sur la propriété. Del et Ginger sortirent pour permettre à Stacy et Debbie de se dégager des sièges arrières. La charpente d’une résidence de deux étages se voyait clairement devant elles. Une vingtaine d’ouvriers s’y affairait ici et là. Pendant qu’elles s’attardèrent à observer les travaux, quelques ouvriers les aperçurent et une pluie de sifflements venants des ouvriers du site déferla soudainement sur elles. Le regard désapprobateur de Del s’effaça du moment que les ouvrières du site se mirent à hurler après les hommes qui sifflaient.

 

« Ouais maintenant on sait pourquoi t’es célibataire Bruce. Ta maman ne t’a pas appris les bonnes manières! » Lançait une grande rouquine d’une des plus hautes poutres de la maison. Elle demeura assise, les jambes pendant de chaque côté de la poutre, criant après le mec blond qui embêtait Del et son équipe.

 

« Fourre-toi le dans ton ruban à mesurer, Trevor! Ces dames n’ont pas besoins de tes misérables talents de séducteur. Surtout quand elles peuvent profiter des miens! » Une butch musclée les salua de la main tout en leur décochant un sourire espiègle accompagné d’un clin d’œil. D’autres, sur différents niveaux du bâtiment gémirent fortement.

 

« Vous allez tout’ vous apitoyer su’ vot’ sort, une fois que j’vais être présentée là, y’en restera seulement trois! » Une femme noire, plus petite que les autres mais avec beaucoup de cran sorti sa tête coiffée d’un carré de coton bleu d’un des cadrages de fenêtres presque terminées, son bleu de travail ne camouflant rien de la gorge abondante de cette impétueuse beauté. Cette fois les hommes et les autres femmes du chantier s’esclaffèrent devant sa déclaration audacieuse et le son des coups de marteaux repris peu à peu.

 

Del jeta un coup d’œil vers la remorque utilitaire et aperçue Chuck Bruisin ainsi que la silhouette plus grande de sa petite amie, manifestement la femme qui se trouvait sur les photos, attiré par le fracas.

 

« T’AS FAIS QUOI? » La femme criait après la forme un peu recroquevillée de Chuck Bruisin. Del ne savait que faire de cette scène jusqu’à ce que l’homme pleurnichant tourna son regard vers elles et s’aperçut qu’elles les observaient. Il supplia la femme qui se tenait au-dessus de lui, de regarder dans leur direction. Elle jeta un regard vers les quatre autres, se tenant debout côte à côte, et se releva brusquement de sa position agressive, inclinée vers la charpente plus courte de Chuck.

 

Del entendit un vif « oh merde » sortir de ces lèvres parfaites et voulu lui lancer un sourire en réponse mais elle n’y arriva pas, trop occupée à laisser ses resplendissants yeux verts dévorer les contours agiles de cette femme qui se tenait à peine à 10 mètres d’elle. Le débardeur blanc, soigneusement rentrer dans ses jeans moulants qui collaient à la femme comme une deuxième peau. Ils exposaient des muscles fléchissant là où Del n’avait jamais réalisé que des muscles pouvaient fléchir. Au bas de ses pantalons, on apercevait une partie de ses bottes noires aux caps d’acier, lacées jusqu’en haut. Del laissa ses yeux errer doucement vers le haut pour s’arrêter quelques secondes sur ces seins fermes avant de grimper jusqu’aux yeux bleus qui la dévisageaient à leur tour. Elle sentit son cœur battre la chamade et une inspiration inégale traverser ses lèvres entrouvertes.

 

Le coup insignifiant qu’elle reçu lorsque Stacy, qui se balançait légèrement sur ses pieds, s’appuya un moment sur elle détourna son attention assez longtemps pour rompre le lien avec les yeux bleus cristal. Del observa Chuck alors qu’il lui tourna le dos et se pencha de côté, plus près de Sammie. La conversation devait être dès plus choquante parce que les yeux de Sammie s’arrondissaient à vue d’œil.

 

« T’es fou ou quoi? Je n’ai rien promis de la sorte. Ça devait être… » La voix rauque de la femme dégoulinait de colère alors qu’elle baissait le ton de sa voix à un murmure sifflant. Del jeta un coup d’œil vers Stacy et fut surprise de la voir fixer le bâtiment en construction. Elle suivit le regard de la brunette et d’un coup elle engloba toute la scène. La femme au carré bleu chevauchant le rebord de fenêtre pendant qu’elle plantait des clous dans le cadrage. Les yeux de Del s’arrondir en voyant Stacy se lécher les lèvres. Tentant de cacher un sourire devant l’émoi de sa meilleure amie, elle se concentra plutôt sur le comment organiser une rencontre. Ses pensées furent immédiatement paralysées alors que son regard croisa à nouveau les deux océans bleus qui, à leur tour, planaient par-dessus son propre corps. Encore une fois elle n’arriva qu’à prendre une inspiration inégale ce qui la décida de prendre en main ses pauvres émotions dispersées.

 

Jetant un regard vers ses trois amies, elle murmura un « ne bougez pas » alors qu’elle s’avança à la rencontre de la grande et terriblement sexy. Stacy murmura un « tente le coup!, Vas-y! » qui lui valut un froncement de sourcils jeté de par dessus l’épaule de Del.

 

En approchant le couple, elle entendit Chuck suppliant Sammie de reconsidérer. Sammie se redressa encore plus en remarquant l’approche de la plus petite femme. L’acier glacé de ses yeux sembla s’adoucir à sa vue. Leur différence de grandeur était presque comique. Del ne devait pas faire plus qu’un mètre cinquante. Sammie ressentit une chaleur agréable l’envahir alors qu’elle s’attarda sur les traits adorables et le corps de la belle aux yeux verts.

 

« Bonjour! » Salua gentiment Del. Sammie apprécia immédiatement le timbre doux de sa voix. Malgré elle et avant même qu’elle puisse remettre en question ce scénario absolument insensé, elle répondit.

 

« Allô! » Sammie gémit silencieusement en considérant tous les problèmes que son employé lui causait. « Quoique… » elle s’avoua en souriant aux yeux verts qui la regardaient « il me semble y avoir certains avantages »

 

« Alors tu le feras hein? Tu m’as promis Sam! J’connais personne d’autre. » Chuck se retourna pour sourire faiblement à Mademoiselle Tucker. « Elle est presque prête à partir. On sera avec vous momentanément » Assura Chuck brièvement en regardant Sammie qui fronçait des sourcils à nouveau. Il la poussa du coude légèrement en répétant que ce n’était que pour une soirée. Les yeux roulant et le poing se détendant devaient représenter un signe positif pour Chuck qui, visiblement soulagé, s’effondra presque contre le chêne sous lequel ils avaient garé la remorque.

 

« Tu m’en dois une belle mon vieux. Bon et bien puisque tu payes, je suis prête à essayer! » Sammie sentit soudainement une tension dans son estomac à la vue de Del faisant signe à ses trois compères d’approcher.

 

Chuck présenta Mademoiselle Tucker et lui laissa le soin de présenter les trois autres membres de l’équipe. Del tendit la main qui disparut entièrement dans celle de l’autre. Au contact de sa main sur la sienne, une chaleur interne vint colorer les joues de Del. Elle leva ses yeux pour rencontrer le regard de leur nouvelle cliente et aperçut une légère teinte rosée apparaissant doucement sous le teint hâlé de celle-ci. Elle frissonna en réalisant qu’elle était très attirée par cette femme. La tension entre les deux s’éleva d’un cran tandis qu’elles se tenaient face à face dans une sorte de transe.

 

Un raclement de gorge bruyant secoua Del de sa torpeur. Elle réalisa qu’elle tenait toujours la main de leur cliente. Elle tenta de la relâcher et sentit l’autre serrer la sienne un peu plus alors que Stacy, décidément impatiente, avait pris la décision de se présenter elle-même. Del embarrassé et enchanté à la fois, laissa sa main dans celle de l’autre pendant qu’elle présenta Ginger et Debbie. Sammie les salua d’un hochement de la tête avant de guider, avec assurance, la main de Del au creux de son bras afin de l’escorter à son véhicule.

 

« Que dois-je faire au juste pour aujourd’hui? Chuck ne m’a pas exactement préparé et j’ai une maison à construire. » Le ton amusé de Sammie tenait Del captive alors qu’elles déambulaient les quelques mètres qui les séparaient de la voiture. Elle en perdit la voix quand Sammie déposa sa main libre sur celle prisonnière de Del qui reposait aux creux du bras de celle-ci. La sensation était trop agréable. Del en avait la tête qui tournait.

 

Stacy assura pour une Del perplexe après avoir remarqué que celle-ci haletait lourdement à chaque fois que Sammie se penchait vers elle.

 

« Aujourd’hui ce n’était que pour se rencontrer. Demain la session de transformation commence; elle inclut faire du shopping, une station thermale de jour, maquillage, manucure, pédicure et coiffure. Del tendit le bras et laissa glisser ses ongles le long de l’avant-bras de la belle créature qui se tenait à côté d’elle. Le refus qui se formait sur les lèvres de Sammie mourut instantanément.

 

« Le bâtard de rat va me le payer. Qu’il s’en trouve une autre pour jouer le rôle de sa femme la prochaine fois que sa mère est en ville ! Del hoqueta alors qu’une partie de l’énigme s’éclaira enfin.

 

« Vous n’êtes pas vraiment sa petite amie alors? » Elle commenta réalisant vaguement qu’il y avait peut-être de l’espoir après tout. Sa main fut gentiment serrée par la plus grande femme qui la porta à ses lèvres pour y déposer un baiser.

 

« Comment pourrais-je être sa petite amie, quand je veux être la vôtre? » Sammie taquina aisément la mignonne. Elle leva un sourcil foncé à la question et sourit au sourire éclatant qu’elle reçu en réponse.

 

« Maintenant que c’est réglé… » Commenta sèchement Stacy. Elle leva les yeux au ciel en considérant les deux tourtereaux se concentrant sur celle à laquelle elle devra faire face; quoique l’ensemble global que Sammie présentait n’était pas tout à fait pénible à regarder. Elle jeta un coup d’œil rapide vers la fenêtre du deuxième étage de la maison en construction et poussa un petit cri de surprise à la vue de Ginger qui entrait dans le bâtiment.

 

« Ginger, mais qu’est-ce que tu fous là? » Stacy cria plus fort que prévu. Ginger pointa du doigt en direction de la grande rouquine encore perchée sur les poutres du toit. Elle accusa un choc en réalisant que leur amie étourdie était assez folle pour tenter l’escalade.

 

« Attends, ne bouge pas. Je viens avec toi! » Stacy laissa sa meilleure amie derrière et s’empressa de rejoindre la maison. Elle entraperçut un bleu de travail et de la peau foncée s’élancer à l’intérieur de la fenêtre du deuxième au moment où elle gravit les marches de l’entrée.

 

« Après vous ! » Dit-elle en souriant, son cœur battant la chamade dans ses oreilles. Ginger sourit à son tour et tendant le bras, elle tira Debbie et ses cheveux bleus à l’avant. Le visage de Stacy enregistra la surprise. Debbie sourit puis Stacy leur fit toutes deux un signe de tête rapide.

 

« S’ils essaient de nous arrêter, Deb peut tout simplement les aveugler avec ses cheveux néons! » Debbie leva les yeux avant d’entrer dans la maison. Elles n’avaient pas avancé de 5 pas qu’elles furent arrêtées par l’ouvrière macho du premier qui avait crié qu’elle était disponible pour une romance. Plus petite que Deb de quelques centimètres, sa musculature développée compensait largement la différence. Il n’y avait aucun doute, elle s’adonnait au culturisme. Son biceps se gonfla losqu’elle saisit le bras de Deb pour la rapprocher d’elle.

 

« Qui-est-ce qu’on a ici, ma douce. Tout doux ma mignonne! » Tout en parlant, elle caressait le bras de Debbie. Elle abandonna le bras pour effleurer de sa paume, les fesses de Debbie tandis qu’elle fit rapidement le tour de la visiteuse pour la voir de tous les angles. Debbie rougit pendant que ses cheveux bleus s’illuminèrent sous un rayon de soleil qui traversait les ouvertures du bâtiment en construction.

 

« Qu’est-ce que t’as là, Ponts? Et pourquoi est-ce que tu les empêches de monter? » La belle noire en bleu de travail descendit avec nonchalance et vint rejoindre Stacy. Celle-ci leva un sourcil et s’approcha pour envahir l’espace de la plus petite femme mettant l’emphase sa grandeur.

 

« Qu’est-ce qui te fais croire que nous avions planifié de monter en premier lieu? » Stacy fit l’étalage de toute la bravoure qu’elle réussit à recueillir en s’approchant de la belle à la poitrine plantureuse. Elle se pencha plus près, ses yeux dévorant la menue ouvrière, pour capter une odeur fraîche de sciure et soleil.

 

La femme accrocha ses pouces aux bretelles de son bleu de travail comme un fermier et se gonfla la poitrine; de quoi donner à Stacy, une bonne raison de baver.

 

« Oh t’allais venir au deuxième. Ça j’en faisais mon affaire! » Sur ces mots, Stacy eue l’impression que sa bouche n’arrivait plus à produire de salive. Ni l’une ni l’autre ne remarqua Ginger qui prit le chemin de l’étage supérieur à la recherche de sa rouquine.

 

Stacy reconnu son nom et la voix de Ginger qui criait d’en haut. Rompant le tête-à-tête avec les profondeurs brunes des yeux de sa belle inconnue, elle jeta son regard vers l’escalier. À peine quelques secondes s’écoulèrent avant qu’un terrible fracas ne vienne troubler la paix.

 

« Merde, merde, merde! » Jurait la plus petite ouvrière en s’élançant dans l’escalier. Stacy lui emboîtât le pas de même que Ponts, la macho, et Debbie.

 

Elles s’approchèrent d’un nuage de poussière d’un côté du deuxième d’où leur provenait le son de quelqu’un qui tousse.

 

« Ginger?» S’écria Stacy.

 

“Par ici Stacy!”

 

Stacy plissa ses yeux s’accrochant à la salopette de la forme qui se tenait devant elle. Celle-ci se mouvait sans problèmes à travers le nuage de poussière épais. Stacy toussa une ou deux fois puis se heurta à la femme lorsque celle-ci s’arrêta soudainement.

 

La poussière se tassait graduellement et Stacy aperçut la forme d’une grande rouquine étendue de tout son long en travers d’un sac de béton déchiré, la tête confortablement blottie sur les genoux de Ginger. En attendant Stacy, Ginger caressait doucement le front de la rousse en jetant de temps à autre un regard inquiet. Stacy fronça des sourcils à la vue du soulagement instantané qui se peigna sur le visage de Ginger à son apparition. Ordinairement Ginger s’occupait très rarement de Stacy bien qu’elles se connaissent depuis plusieurs années.

 

« Examine-la pour des blessures Stacy, tu es qualifié pour les soigner. Elle est tombée de la haut! » Ginger pointait les poutres du toit. Stacy arqua un sourcil au « qualifié » sachant que Ginger s’imaginait que son certificat R.C.R. la rendait pratiquement Ambulancière-SMUR. Stacy nota le large sourire qui s’affichait sur le visage de la grande rousse et fût rassuré que la moue suffisante lui retournant son regard était en parfaite forme. Elle leva ses yeux au ciel et s’étira pour serrer brièvement l’épaule de Ginger.

 

« Je crois qu’elle va vivre, Ginger. Je n’irai pas jusqu’à en prêter serment mais j’en suis certaine à 99.9 pour cent » Sur ce, la mini tornade qui jusque là se tenait tranquillement devant Stacy, recula son fessier musclé, tendit ses puissants bras vers l’arrière pour se coller encore plus fermement à Stacy en l’attirant vers elle. Stacy ne put résister à la tentation de l’envelopper dans ses bras. Ses avant-bras appuyés confortablement sous l’ample poitrine. À nouveau sa salive lui fit défaut. Elle frissonna lorsque le matériel de son jeans entra en contact avec celui de sa nouvelle « amie » provoquant une friction dont elle perdait rapidement le contrôle. Stacy prit un moment pour jeter un coup d’œil à Debbie et resta fasciné devant le spectacle de la brunette musclée attirant Debbie vers elle pour un baiser fougueux. Tout près, la rouquine tournait la tête lassant errer son souffle chaud sur les mamelons tendus par le désir que lui présentait sa toute nouvelle amie. Ginger se mit presque à haleter de passion alors que la tête rousse bougea pour que sa langue puisse faire le tour du mamelon qui dépassait de sous le chemisier.

 

Stacy oublia son voyeurisme du moment qu’elle sentit une main inquisitive glisser sur le matériel de son jeans qui cachait sa cuisse pour aller fermement entourer l’entrecuisse de celui-ci. Elle ne put s’empêcher d'amplifier le contact en s’y pressant plus fortement.

 

« Est-ce que tout le monde va bien là dedans? » Une voix d’homme cria de l’extérieur. Stacy sursauta et gémit quand la main qui entourait son entrejambe serra bien fort puis disparu. De Debbie et Ponts vint le son de deux paires de lèvres entremêler dans un baiser mouillé qui se séparent. Ginger fit un effort surhumain pour ne pas fourrer son sein en entier dans la bouche de la rouquine, le souffle chaud ayant humecté le matériel de sa blouse juste assez pour créer une petit tache mouillée directement au-dessus de son mamelon turgide.

 

« Tout le monde se porte à merveille Trevor. On fait sortir les visiteuses de ce pas! » Stacy sentit la voix de l’enchanteresse la chatouiller à travers leur corps toujours pressé l’un contre l’autre. Elles se sont séparé lentement seulement pour avoir la plus petite ouvrière la guider vers le premier étage en enfin au soleil à L’extérieur. Sa seule consolation fut la main de celle-ci qui n’avait pas quitté la sienne d’une seconde. Elle sourit à la créature exotique qui la ramenait à sa voiture et aima du coup la façon dont ses belles dents blanches brillaient de l’intérieur de sa jolie bouche rose. Elle réalisa vaguement qu’elle était conduite vers l’endroit ou se trouvait Del et son Amazone à la ceinture à outils. Elles se tenaient encore debout, main dans la main, se dévisageant l’une l’autre dans un échange silencieux.

 

Stacy jeta un coup d’œil vers les deux autres membres de leur groupe. Debbie était quasiment enveloppé dans les bras excessivement musclés de sa nouvelle amie. Elle ne semblait pas y voir d’inconvénient à ce que la femme trapue persiste à lui mordiller les oreilles et son cou tout en la regardant frissonner en réponse. Ginger tenait les mains plus larges de la sirène rousse. Celle-ci couvait avec joie l’autre petite rousse à ses côtés. Elles se souriaient tendrement l’une à l’autre.

 

Stacy ressenti une forte envie de faire un toast à l’occasion mais se retint lorsque la plus petite femme à son côté se mit à lécher et sucer ses doigts un à un. Stacy gémit et entendit des gémissements similaires tout autour d’elle. Elle pensa à un motel tout près et s’apprêtait à le mentionner quand sa petite séductrice grogna et commença à s’éloigner.

 

« Je vais te voir ce soir, oui? » Dit fermement cette femme nettement brave et dominante en glissant sa carte d’affaire dans la poche du jeans à Stacy. « 19 heures, ne sois pas en retard. On dînera à quelque part. À bientôt mon cœur! » Elle recula en regardant Stacy qui se tenait là.

 

Stacy remarqua à peine les deux autres faire de même avec leur propre idylle. Les trois intruses regardèrent leurs ouvrières regagner le bâtiment et y disparaître. Elles soupirèrent dramatiquement en chœur. Stacy ressentit aussitôt le besoin d’un Kool-Aid.

 

Elle heurta sa bonne amie Del sur le derrière en ouvrant la portière de l’automobile à la recherche de son fidèle thermos. Ginger et Debbie papotaient au sujet de leurs découvertes intéressantes à l’intérieure de la maison en construction. Del, sous l’effet de la surprise, eue le souffle coupé alors qu’elle était propulsé dans les bras de la belle à qui elle tenait toujours la main. Les dernières 15 minutes semblèrent baigner dans le brouillard comme elle tombait dans l’abîme azur des yeux de sa cliente charismatique. Elle n’avait pas même remarqué la disparition et le retour de ses compagnes. L’autre se pencha et l’enveloppa d’un bras protecteur pour l’attirer de plus près.

 

« Dînez avec moi ce soir, s’il vous plaît? » Demanda Sammie à la vision aux yeux vert émeraude alors qu’elle laissait son doigt suivre caresser doucement le cou de Del en suivant la ligne de la clavicule. Del frissonna et acquiesça d’un signe de tête en même temps. Elle ne put résister. La puissance de l’attirance entre elles ne semblait qu’augmenter.

 

Sammie saisie une carte d’affaires de la poche arrière de son jeans et la posa délicatement dans la main de Del. Elle se pencha et déposa un doux baiser sur les articulations de celle-ci faisant Del trembler.

 

“Demain vous aurez tout le loisir de me transformer en femme mais ce soir, c’est la butch qui vous accompagne. Choisissez une tenue confortable, nous allons voyager en motocyclette. » Del croyait que la danse effrénée de ses hormones avait atteint sa limite quand celles-ci se farcirent soudainement une Lambada sensuelle la laissant sans souffle et haletante.

 

« Je te rencontre Ici à 19heures mon cœur! » Demanda la brunette en s’éloignant lentement de la blonde. Del s’affaissa contre la voiture. Le retour à la normale de son ouïe laissa pénétrer jusqu’à son cerveau des acclamations qui prirent de l’ampleur devant la déesse rougissante, faisant signe à son équipe d’y couper court en mimant l’action de se trancher la gorge avec son index.

 

Del décida que ce soir ne pouvait venir assez rapidement. Elle jeta un coup d’œil à sa montre et constata qu’elle avait à peine cinq heures devant elle pour décider de sa toilette.

 

« Allons-y! » Elle fît signe à ses compagnes de monter dans la voiture. Elle décolla sur le chemin de terre en mission. Stacy lui demanda quelle était l’urgence et les quatre gémirent en réalisant le peu de temps dont elles disposaient pour trouver, dans leur placard, réponse à leur besoin.

 

Elles étaient toutes assises dans le living-room de Del, vêtues de leur choix ultime en vue de leur rendez-vous galant respectif prévu en soirée. Chaque membre de la petite troupe étincelait avec sa parure distincte. Ginger portait une robe jaune pâle pour accentuer sa beauté châtaine. Debbie portait un tailleur mauve qui jurait horriblement avec ses cheveux bleu néon. Le ventre plat et les jambes fermes de Stacy étaient mis en valeur par sa mini jupe et son débardeur. Del était toute mignonne dans ses pantalons de cuir noir lacés, son blouson en soie blanc et sa veste de cuir noir drapée stratégiquement sur le dossier de sa chaise.

 

Elles tenaient toute une petite carte d’affaires dans leur main et avaient ricanées en réalisant qu’elles étaient toutes identiques mises à part le numéro de téléphone inscrit à la main à l’endos. Un cliché d’une maison avec le logo de Construction Tallagar occupait la face de la carte et un numéro de cellulaire, différent sur chacune d’elle, paraissait au verso.

 

Ginger avait été la première à signaler sa bien-aimée. La rouquine s’appelait Simone. Les trois autres avaient passé des commentaires sur la belle Simone pendant que Ginger, manifestement ensorcelée, avait rougi à maintes reprises. Simone ayant assurée son enthousiasme à l’idée de sortir avec Ginger, elles demeurèrent chacune assises à écouter la respiration de l’autre au bout de la ligne. Debbie demanda à Ginger de s’informer si Ponts était dans les alentours et le téléphone changea, sitôt fait, de main.

 

Del, Stacy et Ginger furent stupéfié de voir une rougeur monter sous la peau de Debbie pendant qu’elle écoutait sa petite amie lui donner de l’information. Stacy se rapprocha pour entendre Ponts décrire ce qu’elle voulait faire dans le lit avec Debbie. Debbie repoussa Stacy avant de retourner pour plus amples détails.

 

Dix minutes s’écoulèrent durant lesquels Debbie demeura assise, le récepteur collé à l’oreille, muette. Stacy n’en pouvait plus. Elle retira un soda froid du réfrigérateur et le poussa entre les jambes de Debbie saisissant rapidement l’appareil de la main de la femme enflammée pour demander à Ponts si Cassie n’était pas loin.

 

Dès qu’elles s’étaient présentées, Stacy avait adoré le nom de la jeune femme noire. Elle entendit Ponts passer l’appareil à Cassie et ne pu s’empêcher de sourire dans le récepteur.

 

« Comment va ma douce ce soir? » Demanda Cassie, provoquant un frisson d’anticipation chez Stacy.

 

« J’attends le coup de 19 heures » murmura Stacy pendant qu’elle se déplaçait vers la fenêtre pour regarder dehors. Stacy trembla de désir au petit rire séduisant de Cassie.

 

« je ne peux pas parler longtemps. La grande patronne est ici et veut parler à la demi-portion. J’ai hâte de te voir ce soir, j’ai hâte de te toucher cette nuit. » Stacy ne put retenir le sifflement d’une inspiration rapide alors que son corps semblait vibrer de concupiscence.

 

« Puis-je parler à Mademoiselle Tucker s’il vous plaît? » Stacy laissa échapper un soupir de frustration au son de la voix légèrement rauque de Sammie Tallagar.

 

« Un instant s’il vous plaît. » Stacy tendit l’appareil et le sentit aussitôt happé. Elle sourit à la petite femme tandis que Del atterrissait de l’envol qu’elle avait du prendre pour se rendre si rapidement.

 

Del se sauva pour grimper l’escalier qui menait à sa chambre tout en disant « Allô! » Le reste de l’équipe n’entendit rien d’autre jusqu’à ce qu’elle revienne dans la pièce, 15 minutes plus tard, une rougeur profonde colorant ses joues et des pulsations fortes et rapides visibles sur sa gorge.

 

«Les filles, on a de sérieux ennuis ici! » Les trois autres visages acquiescèrent avec un signe de tête et un large sourire.

 

Les quatre femmes décidèrent de se rendre au chantier dans la voiture de Del. Celle-ci était convaincue que chacune aurait son propre moyen de transport rendu là bas et sinon, son véhicule serait disponible puisqu’elle devait se promener en motocyclette ce soir. Elle frissonna de désir à l’image qui lui apparût de sa belle butch intrépide brûlant la chaussée, l’engin grondant dans la nuit.

 

À 16hrs50 les quatre femmes fermaient les portes de la voiture et se mirent chercher des yeux leur conquête. Quatorze autres ouvriers les saluèrent en touchant leur casque de protection tandis qu’elles attendaient près du véhicule.

 

Ginger poussa un petit cri aigu lorsque Simone la souleva de terre dans son étreinte. La rouquine s’était toiletté et changé dans un blouson vert forêt et des pantalons kaki qui s’agençaient à merveilles aux jaunes de sa compagne. Elles attendirent l’arrivée des autres.

 

Une orchidée blanche apparût devant Stacy qui parcourut des yeux le bras basané jusqu’à son propriétaire. Cassie portait un jeans couleur café qui moulait parfaitement son postérieur. Sa poitrine opulente débordait presque de l’encolure de son chemisier crème. Les couleurs café et crème faisaient briller sa peau foncée. Stacy retint son souffle en s’étirant pour accepter la jolie fleur et prendre la main offerte dans la sienne.

 

Debbie et Ponts ne perdirent pas de temps malgré qu’elles comprirent d’un coup d’œil rapide qu’elles étaient aux opposés. Ni le polo bleu pâle de Ponts ni son pantalon plissé se mariaient avec les couleurs folles de sa copine. Elles n’en semblèrent pas pour autant perturbé puisqu’elles se jetèrent dans les bras l’une de l’autre avant de se donner des baisers. Ponts profita du moment pour capturer solidement Debbie en saisissant ses fesses de ses puissantes mains.

 

Del se foutait carrément de ce qui se passait du côté du couple un peu trop démonstratif, elle venait d’apercevoir sa conquête de la soirée. Une sirène tout de cuir vêtu venait d’arriver et avait planté ses pieds de chaque côté de l’engin qu’elle chevauchait. Elle tendit ses longs doigts élégants dans la direction de Del qui accepta l’invitation sans jamais se retourner. Elle était installée en toute sécurité à l’arrière de la moto, son casque protecteur en place et sa tête nichée dans le dos large de la conductrice. Les vibrations profondes de l’engin l’incitaient à se coller aussi près que physiquement possible sur Sammie. Une puissante main réconfortante vint les serrer ensemble encore plus. L’espace de quelques secondes et elles sortaient du chantier de construction.

 

Ses souvenirs de la soirée, le dîner, la danse demeurèrent flous tant le désir avait d’emprise sur elle et du coup lui détraquait les sens. Déjà, pendant la courte promenade entre le chantier et le restaurant, elle avait réalisé que la soirée allait se terminer chez elle et qu’elle allait la séduire. Elle passa les quatre heures suivantes à songer aux différentes techniques qu’elle allait utiliser pour se rendre à son but. Elle remarqua à peine que ses trois compères les avaient rejointes, Sammie et elle, au club de danse.

 

Sammie tenait encore sa main, glissant lentement ses longs doigts sur la surface de celle-ci quand elle la sentit se retourner et lui saisir les doigts.

 

« Danse avec moi? » Lui demanda Del, souriant à celle qui sera bientôt sa maîtresse. Elle avait compris que le moment parfait était enfin arrivé. Elle attira la plus grande femme vers elle et la dirigea vers le plancher de danse où elle se blottit contre elle pour se fondre à son corps. Elle l’enveloppa dans ses bras et laissa ses doigts caresser la peau de son dos à la hauteur de sa ceinture. Sammie gémit de plaisirs. Del sentit les longs bras de sa compagne l’enserrer et tourna son visage pour l’enfouir dans les seins sur lesquels sa joue reposait quelques instants plus tôt. Elle s’y frotta goulûment et sentit les mamelons se durcir sous la couche de vêtement. Un mouvement discret et son visage fût caché de la vue pour lui permettre de lentement mordre au travers le tissus et la brassière pour capturer le mamelon durcit. Un grognement sourd l’incita à mordiller un peu plus fort avant de laisser aller.

 

« Tu viens chez moi Sammie? » Supplia doucement Del. Sammie se contracta légèrement puis relaxa. Elle resserra ses bras autour de Del et se pencha pour lui murmurer à l’oreille.

 

« J’y suis déjà. Dès que tu es prête à partir…? » Sammie avait à peine terminée sa phrase que la plus petite femme lui avait attrapé la main et la guidait loin du plancher de danse. Del saisit sa veste, envoya la main aux trois autres couples et pressa Sammie de se dépêcher alors qu’elles se dirigeaient vers la moto.

 

Vingt minutes plus tard elles se trouvaient dans le hall d’entrée, Sammie les bras emplis d’une femme débordante de désir. Del s’accrocha à la plus grande femme pendant qu’elles embrassaient et mordillaient différentes partie de la peau de l’autre exposée à leur faim. Elles firent tant bien que mal le chemin vers la chambre et Del tira Sammie vers elle sur le lit, retirant chaque pièce de vêtement qui les recouvraient l’une et l’autre.

 

Nues, elles prirent un moment pour se regarder et y découvrirent la perfection dans le regard de l’autre.

Del n’avait de mots pour se décrire la beauté de celle qu’elle avait capturée. Le corps puissant, à la musculature définie par le labeur et la peau bronzée lui coupait le souffle et l’emplissait d’un besoin fou de caresser Sammie. Ses mains furent capturées durant l’exploration de son petit corps délicat par Sammie. Un mètre cinquante de silhouette gamine observait les yeux azur tentant d’y deviner ce que Sammie voudrait bien lui révéler. Del n’eut pas à attendre longtemps avant que le bleu cristal s’assombrisse et que le désir y brille de milles feux. Del frissonna à l’intensité du regard de son amante.

 

« Parfaite! » Dit Sammie avant de manœuvrer Del pour la placer au-dessus d’elle et de prendre son petit sein dans sa bouche chaude. A sensation et la chaleur firent trembler Del. Son autre sein reçu la même merveilleuse attention pendant que Del tentait de convaincre ses bras de maintenir leur rigidité qui soutenait le haut de son corps.

 

Sammie l’encouragea doucement à s’étendre sur elle. La douceur satinée de sa peau entrant en contact avec celle de son amante les laissa toutes les deux sans le souffle. Seins embrassèrent seins, mamelons frottèrent mamelons, ventres frémirent et cuisses tremblèrent. Les deux femmes s’unirent complètement. Leurs gémissements mutuels avalés dans leurs baisers.

 

Sammie encercla la nymphette, couchée sur elle, des ses bras et pris, avec grand plaisir, ses fesses dans ses mains. Elle y appliqua une pression pour l’attirer plus près encore et leurs corps se fondirent l’un dans l’autre. Elle s’étonna de constater que le corps de Del se moulait au sien parfaitement. La chaleur qu’elles généraient s’intensifia lorsque la cuisse de Del appliqua une pression sur l’entrejambe brûlant de Sammie. Elle sentit son corps se cambrer sous la pression pendant que Del poussait vers le bas.

 

Del remonta et couvrit du sien le corps de Sammie, commençant sa propre séduction en penchant sa tête pour capturer les mamelons durcit et les mordiller. Ses bras et mains serrant la plus grande femme contre elle. Elles se mirent à se frotter l’une contre l’autre au rythme de pulsations ardentes. Del aspira le mamelon turgide de Sammie dans sa bouche et le baigna de sa langue jusqu'à ce qu’il devienne rigide comme un diamant. Le fouettant de petits coups de langue rapides, elle se réjouissait de sentir le corps de son amante se raidir sous elle. Un grattement doux des dents et Sammie s’arquait contre elle.

 

Del gémit losqu’elle sentit la puissante cuisse de Sammie se glisser entre ses jambes. Elle n’arriva pas à retenir le gémissement passionné qui s’échappa de ses lèvres. Sammie augmenta la pression sur les fesses de Del prisant la sensation de cette douceur moite qui s’étendait sur sa cuisse. Elles tremblèrent toutes deux au rythme accélérant entre elles. Del haleta de désir, Sammie la guidant au bord d’un précipice. Un resserrement familier de muscles internes signala l’arrivée imminente de son orgasme alors qu’elle se balançait frénétiquement contre le corps de Sammie.

 

« Oh mon Dieu Del, vient avec moi ma chérie! » Supplia Sammie alors que Del regarda son amante atteindre le sommet dans une explosion de passion. Elle augmenta le rythme frénétique et sentit bientôt le puissant désir monter en elle. Un orgasme puissant lui coupa le souffle.

 

Les deux femmes s’effondrèrent l’une dans les bras de l’autre, baignée dans la douce lumière du contentement. Sammie l’incita à se tourner sur son côté et fit de même pour se pelotonner contre elle dans le bonheur d’un désir assouvi. Del contempla les yeux d’un bleu magnétique devant elle et espéra qu’elle comprenait bien la tendresse qui s’échappait d’eux. Ses propres yeux émeraude brillaient des débuts d’un amour qu’elle sentait grandir dans son cœur.

 

Sammie s’approcha et avala le souffle de Del seulement pour partager le sien en retour. Les lèvres pleines souriantes entrèrent en contact avec celles de la plus petite femme et la chatouillèrent de tendresse. Sammie laissa sa langue glisser sur la douceur même tandis qu’elle vénérait l’ouverture. Sa langue pressa devant pour goûter au fruit défendu et fût rencontrer par celle de son amoureuse. Del goûta à la chaleur envahissante et frotta sa langue contre le muscle conquérant de Sammie.

 

Sammie se haussa et commença à tracer un chemin descendant sur la peau douce de Del. Ses lèvres et sa langue ravirent ses points les plus délicats avec tant de passion que Del sentit son souffle haleter en quelques secondes. La pulsion du désir montant cambrait son corps à chaque toucher. Le ton de ses gémissements augmenta lorsqu’elle sentit Sammie la pénétrer. Ses hanches dansaient hors de contrôle au rythme engendré par le mouvement de Sammie. Ses longs doigts glissaient dans la moiteur de son sexe frottant et taquinant le centre engorgé et rigide de sa passion. Un mouvement rapide et la langue rejoint les doigts pour caresser le clitoris, exposé et tendu. Les doigts de Sammie pénétrèrent ses profondeurs doucement tirant un cri de passion des lèvres de Del. Au mouvement de ses hanches vers le haut Sammie se concentra sur le clito, le suçant, le mordillant, l’enveloppant de sa bouche. En quelques minutes les hanches se figèrent et Sammie sentit la contraction des muscles internes annonçant l’orgasme. Elle glissa sa langue le long du sexe engorgé de Del une fois, puis une deuxième fois caressant le clitoris pulsant. Un deuxième orgasme s’empara de la femme gémissante. Del cria le nom de Sammie.

 

La plus grande des deux relâcha son amante et monta doucement pour se retrouver instantanément bercé dans les plus petits bras de sa bien-aimée. La souffle haletant de Del se calma tandis qu’elles se serraient dans les bras l’une de l’autre.

 

« Je t’en prie dis-moi que nous pouvons sortir ensemble à nouveau? » Del ricana en laissant glisser ses ongles sur les larges épaules sous ses mains. Les épaules frissonnèrent et Del sentit plus que vit un modeste signe de la tête affirmatif alors qu’elles s’enlisèrent dans le contentement. Del laissa ses doigts jouer dans les cheveux courts à la nuque de Sammie. Elles s’endormirent enlacées.

 

La journée suivante Del, Ginger, Debbie, Stacy et Sammie se rencontrèrent pour le lunch avec Cassie qui tenait la main de Stacy, Ponts enveloppée solidement autour de Debbie et Simone, bras dessus bras dessous avec Ginger. Le groupe au complet eu un petit sourire narquois en s’apercevant l’une et l’autre et s’installa pour dévorer leur déjeuner. Le makeover de Sammie devint le sujet de conversation une fois le repas avalé.

 

Sammie soupira d’être le centre d’attention de l’équipe. Elle expliqua comment Chuck l’avait supplié de jouer la comédie durant un dîner avec ses parents. Il avait besoin de cette mascarade pour le libérer de la fâcheuse tendance à sa mère de lui organiser des rencontres. Sammie devait une faveur à Chuck qui une fois, l’avait tiré du pétrin à la dernière minute ce qui avait sauvé le projet. Elle avait cru que ce saurait une façon simple de le repayer. Malheureusement elle ne s’était pas doutée qu’il ferait affaire avec une équipe de femme venue pour la féminiser. Le regard espiègle que lui jeta sa bien-aimée lui fit douter qu’elle sorte indemne de cette expérience.

 

Elles passèrent la majeure partie de la journée dans une station thermale à faire vivre à Sammie l’étendue complète de l’expérience. Elle subit gracieusement les bains de boues, manucure, pédicure. Le reflet des pointes luisantes de ses ongles peint au style français lui fit plus d’une fois perdre le cours de sa pensée. Les quatre compères l’amenèrent pour une session de shopping dans le cartier le plus chic de San Francisco. Après deux heures à s’user les semelles dans différentes boutiques, elles fixèrent leur choix sur une en particulier. Elles passèrent nombreux ensembles à Sammie. Elle ne s’était jamais sentie aussi épuisée alors qu’elles sélectionnaient trois robes pour un peu de variété. Elles passèrent ensuite à l’achat de souliers. Une autre heure passa à choisir un sac à main noir en mesure de bien s’assortir avec chacune des trois robes achetées.

 

À un moment donné, Del tenait une paire de ciseaux à la main dans le but de couper et trimer les mèches rebelles sur les extensions dans le design que Debbie et Ginger avaient créé. Comme elle s’approcha de sa bien-aimée, un étrange tremblement envahi son corps. Les pupilles dilatée de sa compagne auraient pue en être la raison mais avant qu’elle puisse toucher si ce n’est qu’un seul poil, Sammie l’avait libéré de ses ciseaux.

 

« Je me sens faible quand tu es proche. Oublions la coiffure. » Elle jeta les ciseaux sur la table la plus proche. « Faisons plutôt ceci. » Lui dit-elle en se levant pour capturer ses lèvres dans un baiser brûlant.

 

Cette soirée là, les quatre femmes habillèrent, maquillèrent et coiffèrent Sammie. Le produit final, Sammie transformé, devait se joindre à Chuck pour un dîner. Del lui téléphona pour l’avertir qu’il pouvait passer la chercher.

 

L’équipe s’était éparpillée ici et là sur différents sièges comme leur création sortit de la salle de toilette, ses yeux bleu renversés par la vision qui lui avait été reflétée dans le miroir à l’instant.

 

Del lécha ses lèvres humides d’une moiteur délicieuse qui lui envahit la bouche à la vue du produit final. La faim grandissante reflétée dans ses yeux évidente lorsque les yeux bleus rencontrèrent ses émeraudes. La robe noire moulante ne cacha rien des mamelons de Sammie se durcissant sous l’effet du regard de Del. Pour une raison inconnue, aussi butch qu’elle fût, le côté féminin qu’elle affichait maintenant était tout aussi intriguant et fascinant. Ses épaules larges nues à part la petite bretelle mince de la robe. L’addition de mèches de cheveux postiches ajouta au look sensuel. Les mèches ébène encadraient son visage. Ses traits classiques rehaussés subtilement par une touche de maquillage discret et les reflets d’argent de bijoux délicats. La robe moulante s’arrêtait légèrement sous l’entrejambe.

 

Del se lécha les lèvres à nouveau en examinant ces longues et fermes jambes. La peau pâle prisonnière du motif érotique de ses bas résille. Les muscles à l’intérieur gonflaient et apparaissaient lorsque Sammie se déplaçaient soigneusement marchant autour de la pièce dans ses talons de 5 centimètres. Sa stature imposante délicatement accentuée était un délice pour les yeux.

 

Chuck passa aveuglément le chèque de 500.00$ en tendant le bras pour guider Sammie dans l’escalier. Il avait les yeux écarquillés de stupéfaction. Sammie poussa son regard ricaneur par-dessus son épaule pour le poser sur les yeux vert- brûlant pendant qu’elle se rendait soigneusement à la Limousine que Chuck avait louée pour l’occasion. À l’intérieur de celle-ci se trouvait la minuscule maman de Chuck dont le sourire béat lui laissa savoir qu’il était sain et sauf du moins pour l’année qui le sépare de sa prochaine visite.

 

Aux alentours de minuit, quelqu’un frappa doucement à la porte de Del. Le large sourire qu’elle offrit à la belle aguichante qui se tenait sur le pas de la porte leur réchauffa toutes deux le cœur. Del attrapa la belle et l’attira à l’intérieur. Elle ferma la porte tout en laissant glisser ses doigts du creux de son dos en descendant sur le fessier en forme de larme, enveloppé confortablement dans le matériel moulant. Elles gémirent toutes deux de plaisir au contact. Del poussa la plus grande femme vers un mur vide du foyer. Sammie s’appuya de front sur le mur tandis que les doigts chercheurs qui couraient le long de ses cuisses tendues la faisaient gémir. Elle frissonna lorsque Del, placée derrière elle, glissa ses mains le long de l’intérieur de ses cuisses. Une main étendit sa chaleur en enveloppant doucement son entrejambe. Sammie se berçait en se pressant contre la paume et les doigts de Del. Del embrassa les épaules nues en murmurant chaudement les pensées lascives qui l’avaient hanté toute la soirée. Elles eurent toutes les deux le souffle coupé lorsque Sammie atteint l’orgasme avec un jaillissement de fluides qui traversa le matériel fin sous la main de Del. Toute frémissante, la femme s’appuya faiblement contre le mur tandis que son amante lui murmurait des mots d’amour et de tendresse.

 

« Allons au lit que je puisse te faire l’amour toute la nuit. » Murmura Sammie dans la demi-obscurité du corridor d’entrée mal éclairé. Elle a senti sa bien-aimée relâcher sa prise et glisser ses bras autour de sa taille. Elles marchèrent ensemble et grimpèrent l’escalier jusqu’au loft.

 

« Dit plutôt pour toujours et je suis à toi. » Del gémit lorsqu’elle senti les ongles de Sammie gratter légèrement ses mamelons.

 

«C’est bien l’éternité… Je crois que ça peut être arranger! » Yeux bleus rencontrent yeux verts avec une promesse d’amour éternel; Del sentit les larmes lui monter aux yeux. Doucement, la première goutte fut capturée et Sammie se pencha pour embrasser le coin de l’œil à Del. Del se blottit la tête dans l’épaule nue de son amante et trembla sous la puissance de son amour. Elles entrèrent dans le loft et firent l’amour jusqu’au petit jour.

 

Épilogue

 

Del soupira en pianotant le dessus de bureau en verre avec ses ongles. Sa patience à bout elle zieutait une des échantillons étendus sur le bureau démontrant une trentaine de style d’invitations pour un mariage. Elle leva les yeux au ciel au sérieux de sa fiancée qui les examinait l’une après l’autre. Del jeta un coup d’œil à sa montre et constata qu’elles allaient être en retard pour le déjeuner planifié depuis maintenant deux semaines. Elle connaissait bien l’indécision de sa compagne aussi avait-elle limité le choix à deux styles différents.

 

« J’aime celui-ci, chérie » Del pointa celle dont le lettrage avait toute sorte de fanfreluche. Elle observa sa belle butch s’appuyer contre le dossier de sa chaise, un sourire aux lèvres, ses yeux bleu brillant de plaisir.

 

« Alors mesdames, auriez-vous pris une décision? » Le vendeur trouvait que les deux femmes se contrastaient au point de se complémenter. La plus petite blonde était délicate, aux traits de nymphette alors que la plus grande avec ses larges épaules était plus sombre. Il sourit à la vue de la plus grande femme se croisant les jambes pour capturer la petite main qui s’y trouvait.

 

« Je crois que nous sommes toutes les deux d’accord pour ce style, Monsieur. » Il s’étira pour saisir l’échantillon d’entre les longs doigts de l’autre.

 

« Excellent choix. Cette option est souvent sélectionnée pour ses traits classiques et son lettrage élégant. Comment est-ce que ces demoiselles aimeraient que leurs noms y apparaissent? »

 

Del senti ses yeux s’écarquiller de surprise en se retournant vers sa bien-aimée, sienne depuis à peine un an. Elle n’avait jamais vraiment précisé son nom à Sammie. Si ce détail ne faisait pas chavirer leur merveilleux navire, elles devraient survivre le reste de leur vie.

 

Del se pencha et écrit son nom sur un morceaux de papier que l’homme lui avait tendu. Sammie écrit le sien sur le papier qu’il lui avait donné. Les réunissant tous les deux, l’homme ricana et sourit largement aux deux femmes assises devant lui.

 

« Cette union va être publiée dans les journaux n’est-ce pas? » Il continua à ricaner inconscient des regards méfiants qui le transperçaient. Les deux femmes se retournèrent pour se regarder l’une l’autre et sourirent à leur conversation silencieuse. Deux mains volèrent pour s’arrêter devant l’homme. Il zieuta les mains puis les regards emplis de méfiance et rapidement inversa les morceaux de papier et les tendis aux femmes.

 

Les deux lurent le nom complet de leur promise, levèrent les yeux et se mirent à rire l’une de l’autre. L’hôte sourit.

 

Un mois plus tard, Samson Renée Tallagar s’unie à sa bien-aimée Dalila Lee Tucker qui avait fait graver sur chacune de leur alliance : « Pour l’Éternité »

 

Stacy et Cassie avaient récemment fait vœux de s’unir lors d’une cérémonie prévue pour l’année suivante. Debbie s’était uni à Ponts un soir de pleine lune dans une cérémonie Païenne. Elle avait gracieusement accepté le collier d’esclave de son amante preuve de son amour de la dominance de Ponts. Elle le portait fièrement. Simone et Ginger étaient follement amoureuse l’une de l’autre, et s’apprêtaient à inviter leurs parents respectifs à dîner.

 

L’équipe FFG servie quelques clients avant de réaliser qu’elles étaient trop occupées à s’ennuyer de leurs amours pour continuer avec l’entreprise. La compagnie se démantela et les quatre amies en profitèrent pour se lier plus intimement à leur bien-aimée.

 

Plusieurs mois plus tard alors que les quatre filles se prélassaient oisivement Stacy, qui était sobre depuis des mois maintenant commenta, en sirotant la mixture sucrée d’un Kool-Aid sans alcool, sur une nouvelle entreprise d’affaires qu’elles pourraient toutes aimer partager. Del balança ses jambes sur le bras de l’énorme chaise capitonnée qu’elle partageait avec Stacy et se percha sur le bord.

 

« C’est quoi cette idée? » Murmura Del en jetant à nouveau un coup d’œil à sa montre, se demandant s’il était sage de se pointer à la remorque avant 19heures et d’essayer une petite session rapide avec sa femme, en catimini.

 

« Qu’est-ce que vous diriez de créer une fondation pour les enfants orphelins ? » Stacy pris une gorgée de sa vile mixture en grimaçant. Les yeux écarquillés l’encouragèrent à continuer avec un enthousiasme grimpant. « On pourrait ramasser des fonds et trouvé un môme pour en profiter. » Dit Stacy accompagnant ses mots de grands gestes et regardant tout d’abord Del puis une Ginger souriante et une Debbie qui hochait la tête.

 

Del rougit et sentit un chatouillement d’excitation à l’idée du projet.

 

« Je suis partante! Hi!Ho! » S’écria Del en frappant joyeusement l’air avec son poing.

 

Le cri tribal de « Hi!Ho! » Fût répondu à l’unisson par les trois autres compères et arrêta le progrès des quatre femmes qui grimpaient les marches du seuil.

 

« Je m’demande qu’est-ce qu’elles mijotent? » Murmura Sammie en souriant à ses compagnes.

 

« J’suis certaine qu’on va vite le savoir » Ria Cassie accompagnée des hochements de tête des autres.

 

« J’peux pas attendre ! » Ricana Sammie avec les trois autres alors qu’elles reprirent le chemin qui les menait à leurs singulières amantes.

 

LA FIN

 



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